08 octobre
2019

KAHNAWAKE, le 8 octobre 2019 – Le mardi 2 octobre 2019, le Premier Ministre François Legault a offert ses excuses et demandé pardon aux membres des Premières Nations et aux Inuit pour la « situation indigne de la société québécoise », causée par les manquements de l’État québécois à leur égard. Il a qualifié les constats du rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics : écoute, réconciliation et progrès (Commission Viens) d’accablants, mais a mis au conditionnel le fait qu’il « y aurait de la discrimination » envers les Autochtones dans la prestation de services publics au Québec.

Le Premier Ministre Legault admet que « l’État québécois n’en fait pas assez » et que l’important est de « respecter la dignité humaine et les valeurs profondes » de chacun. Il s’engage à se pencher sur tous les appels à l’action établis par le Commissaire Viens et son équipe et cette mise en œuvre est annoncée comme un travail en collaboration avec les Nations autochtones. Une rencontre aura lieu le 17 octobre prochain.

Suite à ses excuses publiques faites lors de la séance de déclarations ministérielles à l’Assemblée nationale à Québec, le Premier Ministre Legault a rencontré les chefs et les représentants des organismes autochtones pour leur adresser quelques mots individuellement. Ainsi, le Premier Ministre Legault s’est entretenu personnellement avec la présidente de Femmes autochtones du Québec, Viviane Michel, et celle-ci lui a rappelé que le rapport de la Commission Viens demeure muet quant aux mesures pour sécuriser les femmes autochtones face aux forces policières et au système de justice.

« Je suis d’accord pour recevoir des excuses, mais est-ce qu’on peut avoir des engagements concrets sur la mise en œuvre des recommandations du rapport ? C’est facile de s’excuser, mais on a besoin d’engagements clairs, écrits et formels pour passer à l’action », a affirmé Viviane Michel.

Femmes autochtones du Québec reconnaît l’ouverture démontrée et souligne l’importance de continuer à affirmer, comme l’a fait le Premier Ministre Legault, que « les femmes autochtones ont subi une large part des préjudices » de ce racisme. Les femmes autochtones doivent pouvoir naître, grandir et s’épanouir au sein de leurs Nations et de la société québécoise dans la sécurité et la liberté.

Pour cette raison, Femmes autochtones du Québec réitère sa demande au gouvernement du Québec de s’engager par écrit pour assurer la sécurité des femmes autochtones et souhaite mettre à profit son expertise en collaborant avec les instances gouvernementales pour la concrétiser. Il faut aller au-delà des appels à l’action énumérés; il faut inclure, considérer, sécuriser et accompagner celles que le rapport oublie : les femmes autochtones.

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Source:

Miriam Fillion, responsable des communications
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